Créer un tiers-lieu : pourquoi pas vous ?

Céline Quintin
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Imaginez un endroit dans lequel vous pouvez manger, boire un verre, chiller, travailler, écouter un concert, vous évader, regarder une série, assister à une expo… Non, vous ne rêvez pas ! Un tel endroit existe. Il s'agit d'un tiers-lieu, une sorte de troisième environnement social, juste après votre maison et votre lieu de travail. Depuis quelques années déjà, les tiers-lieux ont le vent en poupe ! Rencontre avec Stéphane Vatinel, président de Sinny & Ooko, une agence spécialisée dans ces nouvelles « places to be ».

Image
Créer un tiers-lieu : pourquoi pas vous ?
Stéphane Vatinel est à la tête de Sinny & Ooko, une agence spécialisée dans les tiers-lieux. ©SeLoger
Sommaire

Une programmation diversifiée qui permet multiplier les rencontres

Parce qu'ils sont (très) souvent (très) spacieux, les tiers-lieux peuvent se permettre de proposer une programmation aussi riche qu'éclectique : cours de yoga, concerts, ateliers bricolage… Mais il est aussi possible de s'y rendre juste pour  boire un café ou pour travailler sur son ordinateur. Bref, vous l’aurez compris, on se sent dans ces tiers-lieux comme à la maison ! Conviviaux et favorisant les échanges, ces espace font ainsi cohabiter plusieurs types de publics, de l’aficionado du DIY au sportif, en passant par le fan de musique. L’objectif, c'est de réussir à faire émerger des « frictions qui génèrent de la rencontre entre personnes qui ne se seraient pas forcément rencontrées » explique Stéphane Vatinel, à la tête de Sinny & Ooko, une agence spécialisée dans les tiers-lieux.

L'envie de s’inscrire dans la vie locale

Injustement décrites comme étant « des endroits pour les bobos », les tiers-lieux ont pourtant l’ambition de s’inscrire dans leur territoire et de s'ancrer dans la vie locale. À l'image de La Cité Fertile, un tiers-lieu situé à Pantin - dans l’un des quartiers prioritaires les plus pauvres de France - qui s’adresse à tous les publics et répond aux besoins de chacun. Les familles défavorisées s’orienteront, par exemple, vers les ateliers de soutien scolaire ou sur la distribution de nourriture que met en place le Secours Populaire. Quant aux visiteurs plus aisés, ils auront, quant à eux, la possibilité de se restaurer ou de boire un verre. L’idée derrière les tiers-lieux n'est pas de stigmatiser ceux qui sont dans le besoin mais bien de leur venir en aide tout en permettant à tous de passer un bon moment. Ici, l’utopie devient réalité grâce à une programmation riche et variée qui s’étend sur de nombreux créneaux horaires répartis tout au long de la journée.

Une mise en place parfois compliquée mais qui en vaut la chandelle

Qu'on se le dise, lancer son tiers-lieu n’est pas une mince affaire et ne s'improvise pas ! Stéphane conseille ainsi de mûrir son projet et de bien étudier le territoire avant de se jeter dans la bataille. Cette observation permet de dresser une liste de l'offre et des besoins locaux. Dans le cas de la Cité Fertile, à Pantin, en Seine-Saint-Denis, la réhabilitation affiche une durée limitée à quatre ans. Or, la réglementation est la même qu'il s'agisse d'une réhabilitation provisoire ou définitive. Mais si créer son tiers-lieu n'a rien d'une sinécure et peut même parfois ressembler à un véritable parcours (notament administratif !) du combattant, le jeu en vaut la chandelle. Force est de constater que ces espaces de vie permettent de promouvoir eficacement l'entraide et favorisent l'accès à la culture. Enfin, les valeurs écologiques dont sont empreints ces lieux contribuent, elles aussi, à valoriser des modes de consommation verteux, raisonnés et respectueux de l'environnement.

Cet article vous a été utile ?
0
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !