Le manque d'offres de qualité bloque les investissements
Le commerce, en pied d’immeubles, en centres commerciaux ou en retail parks est une catégorie d’actifs qui reste prisée par les investisseurs en quête de diversification. Mais là encore, comme sur les bureaux, le manque d’offres de grande qualité bloque les placements.
Le commerce en pied d’immeuble et les retail parks sauvent la mise
Même si les transactions des neuf premiers mois de 2016 s’étaient élevées à 1,2 Mds € en raison des ventes exceptionnelles, les 384 M €, recensés à époque comparable cette année par trois grandes ventes supérieures chacune à 100 M €, font pâle figure. Deux de ces grandes transactions portent sur des actifs en pied d’immeuble dont le « 102 Champs Elysées », acquis par AEW Europe pour 115 M€ et pris à bail par Kiko, enseigne cosmétique italienne pour y établir son plus grand flagship européen. A ces deux transactions se sont ajoutées plusieurs cessions d’actifs unitaires compris entre 10 et 50 M€ comme le « 54 rue de Rennes et le « 32 rue des Archives » cédés à Thor Equities, le « 28 Madeleine » acquis par Hines/BVK... illustrant ainsi la demande très ciblée des investisseurs.
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Les retail parks représentent 33 % des volumes investis en commerces
Les retail parks concentrent 33 % des volumes investis en commerces et s’affirment comme une classe d’actifs stratégiques, prisée des investisseurs comme des enseignes et des consommateurs. Les cessions de centres commerciaux sont rares : la toute dernière en date porte sur « Les Docks » de Marseille acquis par Amundi.
Les taux de rendement « prime » au plus bas pour les commerces ?
Selon l’étude réalisée par Knight Frank, les taux prime des commerces semble avoir atteint leur niveau plancher. Ils se situent entre 2,75 et 3 % pour les boutiques les mieux situées de la capitale, mais peuvent passer en deçà des 2,50 % sur les artères de luxe où le marché est très étroit. Les centres commerciaux affichent un rendement de 3, 75 % et les retail parks 4,75 %.
1,8 Mds a été investi en commerces en France depuis le début de l’année, soit une baisse de 47 % sur un an. Ce montant représente 14 % de l’ensemble des montants engagés en immobilier d’entreprise sur la période. Un pourcentage relativement faible et loin du record de 2014 où ce montant représentait 31 % et se chiffrait à 5,5 Mds € ».
Antoine Grignon, directeur du département Commerces Knight Frank France
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