Commerces des centres-villes, « Grande Cause nationale 2018 » ?

Elisabeth Lelogeais 11 sep 2017
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Face à la dévitalisation des centres des villes moyennes, l’association « Centre-ville en mouvement » réclame au Président de la République un allègement des contraintes urbanistiques et fiscales et un moratoire d’un an sur les extensions des zones commerciales.

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Commerces des centres-villes, « Grande Cause nationale 2018 » ?
La situation commerciale de certains centres-villes est alarmante. © Fotolia
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Les commerces des centres-villes en danger ?

La diversification des centres-villes est un problème récurrent depuis la multiplication des hyper ou supermarchés, des centres commerciaux gigantesques qui poussent à la périphérie des villes, des retails park. Dans les villes de moins de 50 000 habitants, ce développement effreiné des grandes surfaces aboutit à des centres délaissés, des rideaux de fer baissés, des locaux vacants… Le Président de l’Association « Centre-ville en mouvement », par ailleurs député de l’Héraut, Patrick Vignal, de rappeler que « beaucoup trop de villes moyennes de 30 000 à 40 000 habitants sont des mouroirs après 19 h » d’où la demande du label « Grande Cause nationale » pour montrer l’attention que porte la France sur l’avenir de ses cœurs de villes tout en apportant des moyens financiers de la part de partenaires privés.

Un moratoire d’un an pour freiner l’extension des grandes surfaces

Selon l’association, en 2016, les extensions de zones commerciales ont augmenté de 22 %. Aussi, le président demande un moratoire d’un an. L’idée n’est pas nouvelle. Pour certaines fédérations commerciales, il semble toutefois difficile qu’un moratoire soit difficilement acceptable au plan national, se heurtant à la liberté du commerce. Il s’agirait donc d’actions ponctuelles comme c’est le cas actuellement à Angers ou Avignon.

Chiffre clé

55 % des villes moyennes de moins de 100 000 habitants ont un taux de vacance commerciale supérieur à 10 % contre 27 % pour les grandes villes.

Des propositions pour réinventer les cœurs des villes

Cependant freiner le développement du commerce de périphérie ne suffit pas. L’association demande aussi à l’Etat de montrer l’exemple en gardant dans les centres les administrations, les hôpitaux, les commissariats, les chambres de commerce…Car si la vacance commerciale est la partie la plus visible de la souffrance des villes moyennes, elle provient souvent de problèmes plus profonds comme la désindustrialisation ou l’étalement urbain ou encore la métropolisation. « Centre-ville » sollicite aussi des mesures fiscales très ciblées pour favoriser les investissements dans les centres-villes, des contraintes urbanistiques allégées pour la rénovation du patrimoine ancien, la recherche de fonds européens.

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